Qui sont ces femmes ?
À l’occasion du 8 mars, apprenons-en plus sur les noms de rue féminins que vous découvrez au hasard de promenade en ville.
Olympe de Gouges
Dans le quartier situé au-dessus de l’école Maurice et Lucie Bambier, une petite rue perpendiculaire à la rue de la Révolution Française porte le nom d’Olympe de Gouges (1748-1793). Cette figure de la Révolution,
publie, en 1791, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : « La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits » (art. 1er). Ce contexte historique ne modifie pas la condition des femmes et ne
leur ouvre pas le chemin de la citoyenneté. Mais Olympe de Gouge fait figure de précurseur sur la question de lutte pour les droits des femmes et l’égalité homme femme. Cette femme de lettres, très en avance sur son temps fut guillotinée à Paris le 3 novembre 1793.
Julie-Victoire Daubié
« Julie-Victoire Daubié » sera le nom de la nouvelle voie située aux abords de nouveaux logements et perpendiculaire à la cavée des Aiguillons. Le conseil municipal a récemment voté à l’unanimité pour cette appellation afin de rendre hommage à la première femme bachelière. Née le 26 mars 1824 et décédée le 26 août 1874, cette journaliste vosgienne ne cessera de vouloir apprendre et enseigner. Elle
concourt aux épreuves du baccalauréat à Lyon en août 1861 à l’âge de 37 ans, dans un contexte où seul le Certificat de capacité, nécessaire pour enseigner, est ouvert aux femmes. Elle devient militante pour les
droits des femmes à travers la rédaction d’ouvrages et d’articles dans des journaux portant sur la condition féminine ou lors de prises de parole en conférences. En 1870, le maire de Paris, Jules Ferry, l’invite
à participer à la Commission mixte de l’enseignement. En 1871, elle est licenciée en lettres, bien que les femmes ne soient pas autorisées à assister aux cours.
Rue Arlette Libert
La nouvelle voie de la future résidence Marcel Marc va s’appeler la rue Arlette Libert. Née à Gauchy dans l’Aisne, elle arrive à Montataire en 1970. Elle s’engage pour la ville durant trois mandats, de 1977 à 1995, en tant que conseillère municipale, puis adjointe au maire déléguée aux affaires
sociales, avec les maires Robert Trin et Maurice Bambier. À travers ses différentes responsabilités dans les instances municipales, elle incarne et diffuse des valeurs d’humanité et de simplicité. Jusqu’à la fin de sa vie, elle accompagne les personnes en situation de vulnérabilité.