Le « proto », qu’est-ce que c’est ?

Selon l’ARS, le protoxyde d’azote est une substance qui peut engendrer une dépendance avec des symptômes plus ou moins graves, que la consommation soit occasionnelle ou fréquente.

Un phénomène régional qui tend à devenir national.

Maître Gwenaëlle Vautrin, avocate inscrite au barreau de Compiègne est très impliquée dans la sensibilisation des jeunes à l’usage des drogues et dérivés, dont le protoxyde d’azote. Elle explique les raisons du développement du « proto » dans la région Hauts-de-France :
«Les dealers se sont emparés de ce phénomène en se postant devant les boîtes de nuit du Nord, à cause de leur proximité avec la frontière belge. Ils vendent la cartouche 3 euros. Le CHU de Lille a ensuite observé un afflux quotidien de jeunes qui comportaient une multitude de problèmes physiques, cardiaques… Il y a eu des accidents de la route dramatiques».

Des campagnes de prévention pour expliquer les risques

La personne qui consomme du protoxyde d’azote s’expose à plusieurs risques qui impactent la santé physique et mentale : des risques neurologiques (troubles cognitifs), des risques cardiovasculaires (AVC, thrombose veineuse…), des manifestations psychiatriques (hallucinations visuelles/auditives, anxiété…) ou des traumatismes (accidents de voitures…).
Le site drogues-info-service.fr, recommande aux adultes encadrants de ne pas être paniqués par la situation, sans pour autant la banaliser. Il faut
tenter d’instaurer un dialogue entre le jeune et l’adulte pour connaître ses motivations à consommer et lui expliquer les risques. Si le jeune est mineur, il faut l’informer que la vente de protoxyde d’azote lui est interdite.
En 2023, l’ARS Hauts-de-France, en partenariat avec l’ARS Île-de-France, a lancé une campagne de prévention appelée, «c’est trop risqué d’en rire». Des recommandations, des informations pratiques et des vidéos de prévention animées par Jamy Gourmaud sont publiées sur parlons-proto.fr.

Conférence organisée le 12/12 à Compiègne en compagnie du docteur
Guillaume Grzych, biologiste médical au CHU de Lille et spécialisé dans le
protoxyde d’azote.